Entre janvier et mai 2025, les startups africaines ont récolté un milliard de dollars de financement, soit une augmentation de 40 % par rapport à la même période en 2024. L’année a débuté avec un solide montant de 289 millions de dollars en janvier, mais a connu un déclin les mois suivants, avec un financement tombant à 119 millions de dollars en février et atteignant un creux de 50 millions de dollars en mars. Avril, cependant, a ravivé les espoirs avec 343 millions de dollars levés, indiquant un regain d’intérêt des investisseurs, bien que mai ait enregistré une légère baisse à 254 millions de dollars répartis sur 39 transactions.
Malgré ces fluctuations, le cap du milliard de dollars franchi au cours des cinq premiers mois reflète une trajectoire prometteuse pour le secteur technologique africain. Sur une période impressionnante de 12 mois, de juin 2024 à juin 2025, les startups africaines ont sécurisé plus de 2,5 milliards de dollars, le montant le plus élevé depuis le début de 2024.
L’Égypte s’est imposée comme la principale destination de financement pour les startups en 2025, attirant 330 millions de dollars, soit 31 % de tous les financements divulgués. Avec plus de 16 transactions, dont 11 divulguées, l’activité de financement en Égypte a augmenté de 130 % par rapport à l’année précédente. Le pays a dominé les principales levées de fonds en mai, avec six des sept startups obtenant plus de 10 millions de dollars. Notamment, la startup égyptienne de proptech Nawy a levé 75 millions de dollars, comprenant 52 millions de dollars dans un tour de série A et 23 millions de dollars en financement par emprunt.
D’autres transactions égyptiennes significatives en mai incluent la levée de 50 millions de dollars par MNT-Halan, les 27 millions de dollars de Valu provenant d’investisseurs saoudiens, le tour de 15,7 millions de dollars de la fintech Thndr, les 15 millions de dollars de financement en mobilité de Slyndr, et les 13 millions de dollars en pré-série C de MoneyFellows.
En Afrique du Sud, la startup health-tech AURA a sécurisé 15 millions de dollars dans un tour de série B, co-dirigé par Partech et le Cairo Angels Innovation Fund, soulignant les avancées dans le secteur de la technologie de la santé dans la région.
Bien que l’Égypte soit en tête, les autres membres du « Big Four » africain restent des acteurs solides. L’Afrique du Sud a contribué à hauteur de 26 % du financement total, le Nigeria à 15 %, et le Kenya à 12 %. Le Kenya, autrefois leader du financement des startups plus tôt cette année, a récemment connu une baisse des transactions de grande valeur.
Atteindre la barre du milliard de dollars, malgré les variations mensuelles, suggère que la confiance des investisseurs est prudente mais optimiste. La performance remarquable de l’Égypte et le financement robuste au cours de l’année écoulée indiquent un nouvel élan dans l’investissement des startups africaines.