L’Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications du Maroc a instauré un cadre réglementaire rigoureux obligeant les opérateurs télécoms à partager les infrastructures de fibre optique. Cette mesure vise à stimuler la concurrence, accélérer l’expansion de l’internet haut débit et améliorer la qualité des services à travers le pays.
Les nouvelles régulations catégorisent les opérateurs en deux groupes : les Opérateurs d’Infrastructure, qui possèdent et déploient les réseaux de fibre optique et doivent offrir un accès aux autres opérateurs de manière transparente et non discriminatoire ; et les Opérateurs Commerciaux, qui utilisent ces réseaux pour fournir des services aux consommateurs.
Ces règles s’appliquent tant aux infrastructures existantes qu’aux futurs déploiements, avec des tarifs d’accès devant être publiquement accessibles et surveillés pour éviter toute distorsion du marché.
Cette réforme s’inscrit dans la stratégie Maroc Digital 2030, soutenant le développement de la 5G en élargissant l’accès aux infrastructures de réseau. L’objectif est d’accroître le nombre de foyers éligibles aux connexions fibre optique de 1,5 million en 2022 à 5,6 millions d’ici 2030.
En outre, cette politique devrait renforcer la concurrence en permettant à des fournisseurs alternatifs comme Inwi et Orange de défier la domination de longue date de Maroc Telecom dans les infrastructures fixes.
Le partage obligatoire des infrastructures devrait apporter de nombreux avantages, notamment une réduction des coûts d’accès à la fibre optique grâce à des investissements partagés, une couverture étendue dans les zones moins rentables et une amélioration de la qualité des services avec des connexions internet plus stables et efficaces.