Alors que les extrêmes climatiques s’intensifient à l’échelle mondiale, la capacité à observer et à répondre aux risques hydrométéorologiques doit croître. La vision future du Système mondial intégré d’observation de l’OMM (WIGOS) à l’horizon 2050 envisage une approche plus intégrée et innovante des observations du système terrestre, tant depuis l’espace que depuis la surface. Au cœur de cette transformation se trouve l’infrastructure de surveillance hydrométéorologique, qui évolue grâce à la technologie, de nouveaux partenariats et des méthodes novatrices de génération de données.
L’infrastructure d’observation basée au sol évolue vers un modèle de réseau adaptatif à plusieurs niveaux, intégrant des stations de référence de haute précision, des réseaux de base complets et des systèmes émergents tels que des capteurs à faible coût et des observations communautaires. Cela créera un système plus flexible répondant à des utilisateurs et applications diversifiés.
Les avancées technologiques permettent le déploiement de capteurs avancés dans des environnements auparavant inaccessibles, grâce à la miniaturisation et à l’intégration dans des drones, des véhicules et même des dispositifs portables. Les systèmes sans pilote offrent une collecte de données rentable et respectueuse de l’environnement. Dans les océans, les planeurs autonomes et les bouées améliorent les capacités de surveillance.
L’automatisation et le traitement en périphérie rendront l’infrastructure de surveillance plus intelligente, réduisant les besoins en latence et en bande passante, notamment dans les zones reculées. Les capteurs auto-étalonnés alimentés par l’énergie solaire amélioreront la résilience et la durabilité du réseau.
L’intégration entre les systèmes basés au sol et ceux basés dans l’espace optimisera la couverture et la précision. Les réseaux terrestres calibreront les capteurs satellites, augmentant la valeur des deux atouts pour la modélisation haute résolution et les alertes précoces.
Les observations non traditionnelles, telles que celles issues de l’Internet des objets et de la science citoyenne, deviennent précieuses, offrant des données denses et hyper-locales. Les intégrer dans des systèmes nationaux et internationaux nécessitera des normes communes de données et des cadres de gouvernance.
L’intelligence artificielle jouera un rôle crucial, soutenant le contrôle de la qualité, la détection des anomalies et la fusion des données, et permettant des informations météorologiques en temps réel. L’IA aidera à gérer la complexité croissante des données.
Un objectif futur est d’assurer un accès équitable aux données d’observation à l’échelle mondiale, en priorisant les régions à faible capacité. Les partenariats public-privé et de nouveaux mécanismes de financement seront essentiels pour combler les lacunes de couverture et améliorer la résilience climatique.
À l’approche de 2050, l’infrastructure de surveillance hydrométéorologique doit évoluer pour répondre aux besoins changeants de la planète, en adoptant l’innovation et la collaboration pour construire un système d’observation flexible et inclusif.


