Pékin vise à devenir le principal pôle d’innovation en intelligence artificielle (IA) d’ici 2030, remettant en question l’idée que les États-Unis sont largement en avance dans la course à l’IA. Cette année, la start-up chinoise DeepSeek a lancé un chatbot qui rivalise avec les meilleurs systèmes américains à une fraction du coût, signalant la montée en puissance de la Chine dans ce domaine. Lors de la Conférence mondiale sur l’IA (WAIC), la Chine a plaidé en faveur d’un rôle de premier plan dans la gouvernance mondiale de l’IA, les experts notant que la Chine et les États-Unis sont engagés dans une course effrénée pour la domination. Les deux pays dominent le secteur de l’IA, avec seulement un faible pourcentage de modèles récents développés sans leur implication.
L’ambition de la Chine est de devenir le centre mondial d’innovation en IA d’ici 2030. Le pays est désormais à égalité avec les États-Unis dans les technologies de base, et la vision de Pékin pour le leadership en IA gagne en traction à l’échelle mondiale. L’approche chinoise se caractérise par des modèles open-weight et open-source, adoptés par des pays comme la Mongolie, le Kazakhstan et le Pakistan. L’accessibilité financière de la technologie chinoise, y compris les logiciels et le matériel de sociétés comme Huawei, séduit particulièrement les nations en développement.
Malgré des défis tels que la nature fermée de l’internet chinois et les problèmes de confiance envers la technologie chinoise, la Chine se positionne comme une puissance responsable en matière d’IA. Le Premier ministre Li Qiang a souligné les risques liés à l’IA et s’est engagé à partager la technologie avec d’autres pays, contrastant avec la stratégie agressive des États-Unis en matière d’IA. La Chine a également annoncé la création d’une organisation internationale de coopération en matière d’IA, bien que les détails restent rares. Les analystes notent que l’IA est encore à ses débuts, et qu’il est trop tôt pour désigner un leader définitif dans ce domaine.
