Lors d’une conférence sur l’intelligence artificielle à Shanghai, le Premier ministre chinois Li Qiang a souligné l’état morcelé de la gouvernance mondiale de l’IA et a proposé la création d’une nouvelle organisation multilatérale pour orienter la régulation de cette technologie. Il a critiqué les pratiques monopolistiques et les restrictions dans l’industrie technologique qui pourraient limiter les avancées de l’IA à quelques pays et entreprises privilégiés. Cette déclaration a coïncidé avec la présentation par le président américain Donald Trump d’un plan d’action sur l’IA visant à établir la domination américaine dans ce domaine. Parallèlement, les gouvernements occidentaux ont délaissé la promotion d’une gouvernance internationale de l’IA pour se concentrer sur l’adoption de celle-ci. À Shanghai, des chercheurs éminents en IA, dont les Canadiens Geoffrey Hinton et Yoshua Bengio, ont plaidé pour l’établissement de limites claires que les systèmes d’IA ne devraient pas franchir et ont appelé à la création d’une nouvelle instance internationale pour coordonner les efforts entre les agences nationales de sécurité de l’IA.