L’annonce récente de Clio concernant l’intégration de ses outils d’IA avec des données internes et externes a suscité un vif enthousiasme dans la communauté des technologies juridiques. Ce développement promet une expérience simplifiée avec un seul fournisseur s’occupant de tous les besoins en IA, ce qui pourrait faciliter la prise de décision et stimuler la créativité. Cependant, il convient de faire preuve de prudence. Cet engouement rappelle les surestimations passées concernant les impacts immédiats des nouvelles technologies, comme le souligne la célèbre observation de Roy Amara.
Parallèlement, Thomson Reuters a annoncé un partenariat avec DeepJudge, visant à fournir une solution d’IA complète intégrant les connaissances internes des cabinets avec un contenu exclusif. Cela fait suite à des efforts similaires d’autres fournisseurs, tels que LexisNexis et Harvey, pour combiner les applications de données internes et externes.
Malgré l’effervescence autour de Clio, il est essentiel de se demander si les solutions existantes d’autres fournisseurs pourraient encore répondre aux besoins des cabinets. De plus, il existe un risque de concentration excessive du pouvoir de marché avec un seul fournisseur, ce qui pourrait entraîner une baisse de la qualité du service et une augmentation des prix à long terme. La concurrence reste cruciale pour l’innovation et le choix des clients.
Les clients doivent se méfier des affirmations non vérifiées et s’assurer que les nouveaux outils tiennent leurs promesses. Comme le souligne Debbie Foster d’Affinity Consulting, le véritable test survient lorsque ces outils sont soumis à l’épreuve des applications concrètes. Bien que les annonces de Clio soient remarquables, elles doivent être abordées avec un optimisme mesuré et un regard critique.
