Révélations récentes : un écart frappant entre promesses et réalités dans Shark Tank Pakistan
De récentes révélations ont mis en lumière un écart significatif entre les promesses faites dans l’émission Shark Tank Pakistan et la réalité à laquelle sont confrontées les startups. Sur les 36 accords proposés durant l’émission, seuls 4 ont abouti à un financement réel après vérification préalable. Ali Khan Swati, participant à l’émission et dirigeant de Layesha et Red Tale Studio, a partagé son expérience sur les réseaux sociaux. Il a précisé que bien que sa startup ait reçu des investissements peu après la diffusion, ceux-ci provenaient d’autres investisseurs offrant des conditions mieux adaptées à sa vision. Il a été notablement exclu du processus officiel de vérification de l’émission.
Le témoignage de Swati met en exergue les difficultés auxquelles de nombreuses startups font face une fois les caméras éteintes. Malgré le respect des procédures et la soumission d’une documentation exhaustive, de nombreux entrepreneurs se sont finalement retrouvés sans les investissements promis. Cette divergence a suscité des débats sur l’efficacité de l’émission, le faible taux de conversion dressant un constat alarmant.
Au-delà de l’émission, l’écosystème des startups au Pakistan est confronté à des défis plus larges. L’instabilité économique, l’inflation élevée et la dépréciation de la roupie ont découragé les investisseurs, tandis que les startups doivent également faire face à des obstacles réglementaires et à un manque de talents qualifiés. L’environnement actuel, qualifié de “hiver du capital-risque”, privilégie la croissance rapide au détriment de profits durables, compliquant ainsi les efforts pour obtenir un financement en phase de démarrage.
En réponse, une nouvelle émission intitulée “Bazaar” devrait être lancée en 2026, avec pour objectif d’offrir aux startups visibilité, financement et mentorat. Cette initiative conjointe de l’ARY Digital Network et de PakLaunch proposera un panel d’investisseurs, de mentors, un échange d’actions en direct et des options de financement participatif. Les mentors obtiendront une petite participation au capital des entreprises qu’ils soutiennent, incitant à un accompagnement significatif. Cependant, il reste à voir si “Bazaar” parviendra à résoudre les problèmes profondément enracinés dans le paysage des startups pakistanaises. L’initiative promet exposition et capital, mais son succès dans la création d’un écosystème résilient se révélera avec le temps.