Les systèmes européens d’échange de quotas d’émission, ETS et ETS2, devraient entraîner une augmentation significative des coûts, avec une hausse d’environ 50 % pour le transport maritime et de près de 10 % pour le transport routier lourd. Dans ce contexte, le GNL et le bio-GNL apparaissent comme des solutions prometteuses pour atténuer les coûts liés à la transition énergétique. Le secteur maritime est particulièrement bien placé pour bénéficier du GNL en raison de sa large marge de pénétration et du nombre limité d’alternatives technologiques pour la décarbonisation.
Les projections indiquent que la hausse du prix des quotas ETS et l’introduction de l’ETS2 entraîneront des coûts annuels supplémentaires substantiels : entre 700 millions et 1,4 milliard d’euros pour le secteur maritime, et entre 4 milliards et 15 milliards d’euros pour le transport routier lourd en Italie d’ici 2030. Dans le secteur maritime, le coût total de possession (TCO) pourrait augmenter jusqu’à 50 %, avec un impact encore plus important lorsqu’il est combiné avec les réglementations FuelEu maritime.
Pour le transport routier lourd, l’ETS2, qui devrait entrer en vigueur en 2027/2028, devrait entraîner une augmentation du TCO de moins de 10 %, rendant les solutions biogéniques plus attractives. De plus, dans l’industrie des générateurs de chaleur hors réseau, l’ETS2 pourrait augmenter le TCO de 30 à 40 %. Dans ces trois secteurs, le GNL et sa variante biologique se présentent comme des alternatives économiquement viables, offrant à la fois rentabilité et réduction des émissions. Matteo Cimenti, président d’Assogasliquidi, souligne leur rôle dans le maintien de la compétitivité économique et l’allègement du fardeau réglementaire pour les entreprises et les consommateurs.

