L’industrie avicole est confrontée aux défis persistants posés par la grippe aviaire hautement pathogène (GAHP), qui continue de perturber les marchés et d’ébranler la confiance des consommateurs. Lors du récent Sommet sur le marketing du poulet, des experts ont mis en lumière cinq domaines critiques nécessitant une attention immédiate. Premièrement, il est impératif de corriger les idées fausses concernant la sécurité alimentaire, car de nombreux consommateurs croient à tort que le poulet bien cuit peut transmettre la grippe aviaire. Des stratégies de communication adaptées sont essentielles pour dissiper ces mythes auprès de différents groupes d’âge. Deuxièmement, l’industrie doit résoudre d’urgence les incertitudes entourant la transmission aérienne, car les ambiguïtés actuelles entraînent des investissements coûteux dans des technologies de mitigation sans preuve claire de leur nécessité. La mise en œuvre de stratégies de biosécurité basées sur les données est également cruciale, car les producteurs ont besoin de conseils ciblés pour optimiser leurs pratiques en fonction de leur localisation et des facteurs de risque. De plus, l’impact économique de l’épidémie touche tous les secteurs, avec des pertes importantes dans les industries des œufs et de la dinde, tandis que les producteurs de poulets de chair font face à des défis commerciaux. Enfin, la vaccination émerge comme un outil stratégique, offrant des avantages prouvés pour réduire la propagation du virus, bien qu’elle nécessite des systèmes de surveillance robustes. Relever ces défis exige une action coordonnée, combinant l’innovation scientifique avec une communication efficace pour restaurer la confiance des consommateurs et assurer la stabilité du marché.


